Au moment où le réchauffement climatique est au coeur des préoccupations mondiales, le rôle des mairies dans les infrastructures publiques est primordial. L’entretien des cimetières en fait partie. Voici comment allier écologie et décès grâce au cimetière zéro-phyto.
L’utilisation de pesticides dans les cimetières comporte plusieurs problèmes :
pollution des nappes phréatiques et donc détérioration de la santé des habitants;
destruction des sols ainsi que de la biodiversité.
Depuis le 1er janvier 2017, la loi Labbé a été adoptée. Elle stipule que les collectivités territoriales, les établissements publics et l’Etat ne peuvent plus utiliser ou faire utiliser des pesticides pour l’entretien des espaces verts, des forêts ou des promenades accessibles ou ouverts au public et relevant de leur domaine public ou privé.
Cependant les mairies peinent encore à ne plus utiliser aucun pesticide dans les cimetières. La conception des cimetières est très minérale et les terres sont abîmées par des années de traitement anti-mauvaises herbes.
Plusieurs solutions naturelles existent pour se tourner vers un cimetière zéro-phyto.
Elle consiste à semer ou laisser pousser une ou plusieurs espèces de plantes, dans les allées et les petits espaces entre les tombes. Cette technique simplifie l’entretien : une simple tonte suffit.
Elle permet aussi de réduire les surfaces de sol à nu, ce qui évite les risques d’érosion, améliore la filtration et l’infiltration de l’eau et augmente la biodiversité des sols.
Les grandes allées minérales prévues pour le passage des piétons et des véhicules sont nécessaires à l’utilisation quotidienne du cimetière. Pour entretenir ces chemins sans utiliser de pesticides, il existe le désherbage alternatif.
Il existe 3 différents moyens pour désherber :
manuellement : écologique et peu coûteux mais prend du temps. C’est utile pour les petites zones et nécessite 3 – 4 passages par an.
mécaniquement : avec une brosse rotative mécanique ou plastique, pratique pour les endroits difficiles d’accès. Environ 5 passages par an sont nécessaires.
thermiquement : cette technique est déconseillée pour les passages goudronnés. Elle n’est pas très écologique et dangereuse (utilisation de gaz ou forte consommation d’eau en cas d’incendie).
C’est un moyen simple de redonner un aspect naturel au cimetière et invite au recueillement ou la promenade.
C’est d’ailleurs le cas dans certaines villes ayant déjà adoptées un aspect plus naturel pour leurs cimetières. Ces espaces deviennent des lieux de promenade et de passage comme d’autres endroits dans la ville.
La conception souvent minérale des cimetières laisse penser que les mauvaises herbes sont un signe d’abandon pour les habitants. Une communication efficace de la part de la mairie est donc nécessaire.
La technique de l’enherbement en particulier, puisqu’elle nécessite de laisser les herbes grandir naturellement.
La communication peut se faire à travers un affichage, un bulletin municipal ou des dépliants.
L’utilisation de pesticides n’est pas la seule raison qui explique la pollution des sols et des nappes phréatiques. Les soins de conservation aussi. Ils consistent à injecter dans le corps du défunt 6 à 10 litres de produits toxiques pour ralentir les mécanismes naturels qui se mettent en place après un décès
L’étanchéité du cercueil n’est pas durable et ces produits finissent dans le sol puis dans les nappes phréatiques
Également, pour des obsèques plus éco-responsables, il est possible d’opter pour un cercueil en carton qui se décompose plus rapidement. Ou encore de choisir de ne pas poser de pierre tombale, ni de semelle. C’est ce qu’exigent les cimetières 100% écologiques à Ivry et La Rochelle où tout est naturel. Par exemple dans ces cimetières, ils inhument les défunts en pleine terre, interdissent les soins de conservation ainsi que l’ajout d’une pierre tombale
Chez Advitam, notre objectif est de promouvoir des obsèques écologiques à travers, entre autres, une utilisation réduite des soins de conservation.